Publié le 23 août 2021 Temps de lecture : 3 min
Dans le Beaufortain, au-dessus du Lac de Roselend et au pied du Roc du Vent, nous retrouvons Caroline et Didier à l’alpage Les Moillettes à 2000m d’altitude. Au chalet de Grésillon, le panorama est tout simplement féérique.
Au sommet de leur alpage, se niche leur deuxième chalet familial. Les grands-parents de Caroline venaient déjà en alpage sur cette montagne et vivaient une partie de l’été dans ce chalet avec leurs salariés. Les animaux (vaches laitières, cochons, veaux, chevaux…) étaient dans l’étable au rez-de-chaussée tandis que les alpagistes vivaient au-dessus. Comme le nom « Grésillon » l’indique, le secteur est sujet aux caprices des orages et la foudre a déjà fait des dégâts sur ce chalet. Mais la détermination de cette famille et l’envie de faire perdurer les traditions, les ont amenés à retaper entièrement ce deuxième chalet d’alpage. La vie d’alpagiste, ils l’ont dans le sang car c’est toute une histoire de famille.
Comme beaucoup peuvent le dire, c’est le cadre parfait pour travailler. On entend même que c’est « le plus beau bureau du monde ». Mais la vie en alpage est aussi très rude. Pour nos producteurs comme pour leurs belles tarines, il faut savoir dompter la pente pour entretenir ces belles montagnes et produire du bon lait pour le fameux Beaufort d’été. L’entretien de ces montagnes est primordial pour continuer d’exploiter les alpages. Les vaches pâturent les pentes mais il faut également entretenir les pistes pour pouvoir monter la machine à traire mobile au plus près de ces belles. Les producteurs s’attèlent également à couper les arcosses, buissons qui envahit très vite les montagnes et limitent donc les zones de pâtures. Autrefois, ces fourrés d’aulnes verts utilisés en fagots permettaient aux alpagistes de chauffer le chaudron pour la fabrication du Beaufort et les tiges servaient à faire des balais.
Mais le travail en alpage ne s’arrête pas là. Le cahier des charges de l’AOP Beaufort contraint ces producteurs à respecter une certaine autonomie fourragère. C’est pourquoi, le travail de fenaison se fait également sur une partie de l’alpage, là où la pente est le moins prononcée.
Pour Caroline, la passion grandissante, elle ne se verrai plus passer un été loin de ces tarines et de ces belles montagnes. Etant partie en stage quelques mois au Québec pendant sa formation agricole, elle comprit très vite qu’elle ne pourrait pas rester un seul été loin de sa famille et de ces alpages. Installée aujourd’hui avec son papa Didier, elle livre le lait de ces tarines à la Coopérative Laitière du Beaufortain l’été. Ils redescendront à l’automne du côté de la Haute-Tarentaise où leurs belles passeront l’hiver au chaud dans l’étable. Ils livreront ensuite leur lait à la Coopérative Laitière de Haute-Tarentaise.
L’été n’est pas fini et ils vont encore profités pleinement de ces paysages grandioses, du grand air et de cette passion de l’alpage qui les animent.
Les Instants Beaufort sont des rendez-vous à ne manquer tout l’été pour aller à la rencontre des producteurs de Beaufort et partager avec un moment particulier avec eux, au plus prés de leur troupeau. Ce jeudi 19 août 2021, ce sont pas moins de 120 curieux qui ont répondu présents au rendez-vous et passer une expérience enrichissante perché au dessus du Cormet de Roselend. Une journée de d’échange et dégustation en attendant la traite. Les Instants Beaufort sont répartis sur l’ensemble des 3 vallées de la zone de production : vallée du Beaufortain/Val d’Arly, Tarentaise et Maurienne.
Découvrez également l’alpage de l’Entrus, proche du col du Prés et l’Alpage des Arolles qui produit depuis cette année son Beaufort Chalet d’Alpage !
Un grand merci au Syndicat de Défense du Beaufort pour nous offrir ces rendez-vous chaque été.